Le Député de la première circonscription du Finistère et Président de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, estime que la taxe des casinos ne devrait plus rentrer dans les caisses des communes mais dans celles des intercommunalités. L’élu Finistérien qui est également Président de la Commission des Lois entend mener à terme ce projet, c’est la raison pour laquelle il a l’intention de déposer un  amendement dans le courant du mois d’octobre, pendant l’examen de la loi des finances à l’Assemblée Nationale.

Cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe auprès des maires des différentes communes qui ne veulent pas partager leur gâteau. Chaque année, le produit brut des jeux rapporte près de 1,4 million d’euros, et dans certaines villes telles que Vannes, le montant peut atteindre les 2 millions d’euros. Les villes thermales et balnéaires bénéficient de taxes très importantes du fait du nombre conséquent des touristes. Une telle mesure serait dramatique à en croire Dominique Blanc, le maire de Saint-Quai-Portrieux. Dans sa commune, le prélèvement des jeux s’élève à 1,3 million d’euros, ce qui représente 27 % des recettes de fonctionnement. Sans une telle somme, la commune serait dans l’obligation d’augmenter les impôts afin de combler ce déficit. Mais les contribuables ne seraient pas les seules victimes. En effet, la commune ne pourrait plus financer des projets d’aménagement de voirie, d’animations ainsi que des investissements relatifs aux stations d’épuration, ce qui de ce fait aurait des conséquences désastreuses sur le tourisme.

Les communes se retrouvent à présent dans une situation délicate et craignent pour leur avenir. Elles savent parfaitement que les casinos sont de véritables mannes financières et que sans cet argent elles se retrouveraient dans une situation financière extrêmement délicate. Chaque partie avance ses pions et espère obtenir gain de cause. Des sommes colossales sont en jeu…