Mort programmée des cercles de jeux a Paris et avènement prochain des premiers casinos de la capitale en 2018

Cercle Clichy de MontmartreJanvier 2018 marquera un tournant majeur dans l’histoire des jeux d’argent à Paris. Suite à la réforme engagée il y a quelques années autorisant finalement l’ouverture de casinos dans la capitale, les anciens cercles de jeux franciliens s’éclipsent progressivement. Peu clémente avec ces clubs à la réputation sulfureuse, la nouvelle législation ne leur laisse en effet que peu de chances de continuer à exister à côté des nouveaux casinos, plus « politiquement » et juridiquement corrects.

Le dernier des Mohicans…

Jusqu’à peu, les cercles de jeux étaient la norme à Paris. En raison d’une réglementation interdisant l’installation de casinos dans un rayon de 100 km autour de la capitale, l’ouverture d’un établissement casinotier opérant légalement dans Paris et ses environs étaient inenvisageables. Exception faite du Casino d’Enghien-les-Bains, seuls les cercles de jeux ouvraient leurs tables aux amateurs. Mais depuis peu, les choses ont changé. Paris semble en effet vouloir s’aligner sur certains standards et se débarrasser de ses mauvais enfants. Au cours des dernières années, les fermetures se sont ainsi enchaînées du côté des cercles de jeux. Avec la récente cessation d’activités du Club Anglais, précédé par l’Aviation Club France (ACF), le Concorde, le Cadet et le Wagram, le Cercle Clichy-Montmartre est le seul survivant actuel parmi les 15 cercles qui régnaient sur la capitale. Poussés l’un après l’autre vers la sortie, sur fonds de blanchiment d’argent et autres crimes économiques, les cercles de jeux franciliens sont à l’agonie.

Redorer le blason de la capitale

Derrière ce nettoyage enclenché par le vote de la réforme concernant l’exercice de l’activité des jeux d’argent dans la capitale et ses environs, il y a une volonté affichée d’en finir avec les nombreuses dérives liées à l’activité des cercles de jeux. Troubles à l’ordre public, blanchiment d’argent, corruption et autres activités mafieuses ont en effet toujours été collées à la présence de ces clubs dont les patrons possèdent souvent de fortes accointances avec les agents et responsables des services de police normalement responsables de leur contrôle. Aujourd’hui, avec la bénédiction des nouveaux patrons du SCCJ (Service central des courses et jeux) de la PJ, le mot d’ordre est simple : transparence.

Les casinos parisiens, dès janvier 2018

Répondant à l’appel d’offres de la Préfecture, quatre groupes casinotiers se seraient déjà positionné pour l’installation de leur établissement dans la capitale et ses environs : Barrière, Partouche, Tranchant et Raynaud. En attendant les résultats de la consultation, le terrain est totalement balisé pour les nouveaux arrivants. Afin de les mettre totalement à l’abri de la concurrence, de nouvelles normes ont en effet été imposées aux anciens cercles qui survivraient à la purge actuelle. Le Cercle Clichy-Montmartre, s’il reste actif, ne pourra ainsi plus proposer de tables de Roulette et de Blackjack. Idem pour les machines à sous qui seront interdites hors des casinos légaux. Resteront donc accessibles dans ces cercles, les différentes variantes de Baccarat, Poker, Punto banco et Mah-jong. Pas de quoi vraiment motiver les promoteurs de ces établissements qui, en plus, doivent faire face à de nouvelles dispositions fiscales peu entraînantes.
C’est la fin d’une époque…